La maison passive a déjà existé depuis les années 90. Mais les français ne l’ont adoptée qu’en 2007. En réalité, elle a été conçue pour pallier les imperfections des systèmes énergétiques énergivores.
Le principe de l’habitat passif est de mettre en place une isolation performante et un système de ventilation efficace. L’avantage de ce type de maison, c’est la grande économie en énergie réalisée et le niveau de confort qui est élevé.
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L’habitat passif se présente donc comme une solution tout indiquée pour rendre la consommation énergétique plus écologique tout en étant économique et confortable.
Plan de l'article
Quels sont les particularités d’un habitat passif ?
En France, Il n’existe pas de normes spécifiques pour définir les caractéristiques d’un habitat passif. La compréhension de ses particularités doit alors passer par le modèle allemand qui s’appelle « Passivhaus ».
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Le niveau maximum du besoin en énergie en chauffage dans une maison passive est de15 kWh par m2 en une année. Quant à l’énergie primaire, la quantité qui est dépensée dans une année est de 120 kWh par m2 tout au plus.
Cela doit suffire pour satisfaire les besoins en chauffage, en éclairage, en climatisation ainsi qu’en production en eau chaude sanitaire.
Par ailleurs, les objectifs en termes de consommation énergétique vont être atteints par l’intermédiaire de l’architecture bioclimatique.
Notons qu’il s’agit d’un aménagement qui va mettre en avant les éléments environnementaux pour avoir une maison confortable et économique en termes d’énergie.
La nature du terrain, l’orientation, la végétation et le voisinage sont les critères qu’il faut considérer.
Comment réaliser de l’économie en énergie avec un habitat passif
La réalisation de l’économie en énergie avec un habitat passif va se faire par l’intermédiaire de l’architecture bioclimatique.
Il s’agit d’une technologie qui allie confort et performance énergétique. L’économie réalisée peut aller jusqu’à 70% par rapport au système énergétique traditionnel.
L’aménagement va passer par la mise en œuvre de quatre domaines prioritaires. D’abord, les ouvertures et les entrées doivent être équipées par un triple vitrage.
Après une étude de faisabilité sur les caractéristiques du terrain et de l’environnement, il est possible d’installer des pergolas bioclimatiques.
Ensuite, l’utilisation de l’énergie doit être optimisée en isolant la maison dans la mesure du possible. Pour y arriver, réaliser une isolation par l’extérieur est nécessaire. Le système de chauffage doit également fonctionner en exploitant les énergies renouvelables.
En optant pour le mode solaire passif, la maison va jouer deux rôles importants à savoir celui d’être un capteur et un accumulateur d’énergie solaire.
Pour effectuer plus d’économie, il doit y avoir un espace de stockage suffisant pour conserver l’énergie. De cette façon, elle pourra être distribuée en temps voulu.
En plus d’une isolation irréprochable, l’étanchéité au niveau des surfaces sensibles doit être renforcée de manière à ce qu’elles ne laissent passer aucune chaleur.
Parmi les moyens les plus efficaces pour y arriver, il y a la mise en place d’un toit végétalisé. Avec cette structure, on peut envisager une température interne oscillant autour de 20 à 25°C.
Enfin, une bonne ventilation peut contribuer à la réalisation de l’économie en énergie. Non seulement elle va améliorer la qualité de l’air mais elle va également permettre le renouvellement de celui-ci.
Par la même occasion, la perte de chaleur va être minimisée. Ces missions vont être accomplies en mettant en place une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux.
Il y a aussi les techniques géothermiques qui peuvent accomplir ces rôles. Avec le puits canadien, l’exploitation va être en même temps écologique et économique. Parallèlement à cela, la perméabilité à l’aire doit être égale ou en dessous de 0,6.
Le prix d’une maison passive
Comparé à une maison classique, le coût d’un habitat passif est plus élevé étant donné que les avantages qui en découlent sont nombreux. Il faut compter autour de 15 à 25% de différence en termes de prix que la technologie est appliquée sur une maison neuve ou rénovée.
Le prix du mètre carré d’un habitat passif se situe entre 1 500 et 2 000 euros. Ce montant s’explique par l’obligation de réaliser une étude thermique, la mise en place d’une isolation performante et les menuiseries passives représentées par le triple vitrage.
Mettre en place une VMC double flux, une toiture végétalisée, une pergola bioclimatique et des éventuels équipements domotiques est aussi plus compliqué et plus cher.
La technologie bioclimatique recommande également l’utilisation des matériaux biosourcés pour la construction de la maison, ce qui augmente encore plus les dépenses.
Certes, le respect des diverses règlementations thermiques peut être onéreux, mais il va permettre de préserver l’environnement.
Cependant, le grand investissement de départ sera rapidement amorti grâce à l’économie en énergie qui est issue du fonctionnement et du chauffage.
Et par-dessus tout, l’État a mis en place plusieurs programmes d’aides financières pour encourager les foyers à se tourner vers une habitation plus économique en énergie.